mercredi 17 décembre 2008

Trois p'tits tours et puis s'en vont

Tiens, ça fait longtemps que je n'avais pas mis cette chose à jour. Croyez bien que je me force : je n'ai rien à dire et je déteste parler pour ne rien dire. Mais soit, je vais me plier à cet exercice qui pour moi est un tour de force.
Je souffre actuellement d'une maladie qui s'appelle la maladie du jamais-content. Jamais contente de ce que je fais, je recommence encore et encore avec l'espoir (illusoire) d'atteindre la perfection. Bien entendu, la perfection, ça n'existe pas - et c'est très prétentieux de croire pouvoir y accéder un jour. Bref, j'ai réécrit quatre fois le premier chapitre de mon tout nouveau roman avant d'être contente de ce que j'ai fait... enfin, presque contente...
Les seules choses dont je sois fière, c'est ma cuisine et mes pages HTML. Dans une vie bien remplie, c'est un peu pas beaucoup... Je me posais donc une question. Est-ce que ce genre d'énormes complexe ne viendrait pas de la pression de la société (faut pas être prétentieux c'est maaaal) ? Ou... ou de la pression personnelle qu'on s'impose face à la société ? (si je dis que j'aime ce que je fais on va dire que je suis un gros prétentieux mais c'est pas vrai ah mon dieu je dois être faussement modeste)... Ou simplement qu'après avoir atteint un certain niveau on ne se trouve jamais assez bon ? Je ne sais pas. J'ai l'impression d'écrire du vent. Il n'y a rien. C'est mauvais. C'est fade. Insipide. Bon à jeter. C'est de la machine stylistique, rien d'autre.
Et encore, ça c'est pour ce que j'écris en ce moment. Je ne vous raconte pas le drame avec les vieux écrits XD

Tout ça pour dire que... que... que...
... Pour ne rien dire en fait ô_o Vous raconter mes problèmes existentiels concernant mon écriture. Voilà qui n'a rien de bien captivant, hein. Je me suis promis de mettre ce blog à jour, je le fais, voilà tout xD
J'ai bien envie d'ouvrir une rubrique Japonaiseries sur ce blog... avec mes manga favoris et mes animés préférés...

... Sur ce, je retourne jouer à Castlevania, à vous les studios u_u

PS : me suis offert un bâton de feu (50€, pan dans tes dents), que je voulais offrir à mon ex avant de me dire que c'était quand même dommage de pas le garder pour moi. Je suis un monstre d'égoïsme.
Et le pire c'est que j'assume à mort.

jeudi 27 novembre 2008

Quel supervilain êtes-vous ?

Your results:
You are The Joker


































The Joker
84%
Apocalypse
82%
Dark Phoenix
77%
Magneto
76%
Venom
69%
Dr. Doom
67%
Green Goblin
67%
Poison Ivy
66%
Mystique
63%
Mr. Freeze
60%
Two-Face
55%
Lex Luthor
49%
Riddler
49%
Catwoman
44%
Kingpin
44%
Juggernaut
43%
The Clown Prince of Crime. You are a brilliant mastermind but are criminally insane. You love to joke around while accomplishing the task at hand.


Click here to take the Supervillain Personality Quiz

samedi 8 novembre 2008

\o/

Secrets de Famille est le forum qui rend fou.
J'ai les cheveux rouges, maintenant. Mais ça se voit pas.
Tant pis, je recommencerai jusqu'à ce que je sois satisfaite /o/

vendredi 7 novembre 2008

V pour Vendetta


V pour Vendetta

Avec : Natalie Portman (Evey), Hugo Weaving (V), Stephen Rea (Finch).

Ce film a été peu apprécié lors de sa sortie en 2006 par les critiques qui lui ont fait un accueil déplorable : scénario vu et revu, mise en scène lamentable, message peu clair, tout a été dit. Et pourtant... et pourtant ce film reste pour moi l'un des petits bijoux du cinéma, un de ceux qui clouent le spectateur à sa chaise et le laisse sans voix.

Dans une Angleterre dominée par un régime totalitaire, Evey Hammond - une jeune femme parfaitement ordinaire - rencontre V, un mystérieux "justicier masqué" qui la sauve d'un viol. Dès lors les évènements s'enchaînent et mèneront la jeune femme à prendre part à la chute du régime qui maintient le pays sous son joug.

La première force de ce film réside dans sa scène finale, audacieuse et pleine de force, où l'on retrouve beaucoup de personnages marquants du film, morts parfois au cours du scénario. Beaucoup d'émotion, un message impressionnant : le tout fait frémir. Derrière V et ses idées révolutionnaires se cache n'importe quel quidam, n'importe qui, et c'est cela que le film veut faire passer : l'idée que chacun peut changer le monde s'il en a l'envie, le désir profond, s'il se donne les moyens d'y arriver.

Certains voient en V pour Vendetta une apologie du terrorisme, pour ma part j'y lirais plus volontiers une libération violente d'un joug qui l'a été tout autant. Pas un message nihiliste, plutôt celui d'un combat qu'il faut mener jusqu'à son terme, d'une nécessité parfois de cesser la passivité. Cependant, la première faiblesse du film réside dans le message qu'il transmet, un peu trop flou pour être parfaitement saisi par tous et surtout correctement interprété. De fait, chacun ne peut qu'émettre une hypothèse sur ce qu'il a ressenti, sur ce qu'il pense être le fond philosophique du film. Bien sûr, ce manque de clarté amène à se poser des questions, mais celles-ci ne trouvent pas (ou peu) de réponses.

V pour Vendetta est le récit d'un totalitarisme réaliste qui utilise l'humanité comme un laboratoire, qui rejette toute différence et choisit de diviser pour mieux régner : un scénario effectivement déjà vu et revu qui pourtant ne manque pas de vigueur grâce à la personnalité même de V. Rêveur, violent, anarchiste, extrêmiste, il utilise le prétexte d'un régime à détruire pour assouvir sa vendetta personnelle et refuse de faire partie du nouveau monde qu'il aura créé. Car il n'a pas sa place dans un monde libre et égalitaire où il n'a plus aucun but, plus rien à détruire, plus aucune raison de vivre. V est un personnage incroyablement fort joué à merveille par Hugo Weaving (Elrond dans le SDA, Mr Smith dans Matrix) qui, malgré son masque, réussit à faire passer un maximum d'émotion rien qu'en modulant sa voix et en utilisant une gestuelle réfléchie. On croirait voir le masque changer d'expression.

Natalie Portman est plutôt convaincante, même si sa prestation reste un cran en-dessous de celle de Weaving, elle reste aboutie et son personnage donne sans mal la réplique à V. La force de Portman réside dans son regard qui se fait extrêmement déterminé lorsqu'il le faut, accrocheur, bref une belle représentation du personnage d'Evey.

Au-delà du message, du scénario, de la réalisation, des acteurs, de la beauté graphique (une subtile alliance de noir, blanc et rouge, mon combo favori) bref de tous les détails techniques, il y a l'émotion. L'Emotion, même, que transmet le film : d'une violence rare (qui n'est pas sans évoquer la suggestion de Cabaret), terriblement poignante... On adhère ou pas, pour ma part je suis restée émue sur mon fauteuil pendant plusieurs longues secondes, scotchée. V pour Vendetta est un film intense se situant bien au-delà du juste milieu, l'effet qu'il produit également...

mercredi 5 novembre 2008

Une vie sociale O.O

Hier, j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai essayé d'avoir une vie sociale. Oui, j'ai joué à ce grand MMORPG super bien réalisé qu'on appelle IRL et curieusement ça m'a bien plu (je préfère les RPG forum ou, à défaut, les jeux en solo, c'est plus drôle à mon goût). Bref, pour les non-geek qui me liraient, j'ai mis la tête hors de mon antre pour aller voir des GENS avec pour arme, un narguilé (charisme +12, tabac et charbon bonus +2).

Un repas de classe donc devant s'étaler sur toute l'après-midi, la soirée et pour certains la nuit. Un bon déjeuner bien sympa à parler avec des gens intéressants, des heures à jouer aux cartes et à se battre contre la chicha, une bonne après-midi en somme - et moins éprouvante pour mon asociabilité latente que je ne le craignais, en plus, je n'ai arraché la gorge de personne et j'ai même réussi à parler, c'est fort. Vaincre sa timidité \o/

Ceci dit, 24 heures après, je pue toujours le cannabis malgré deux douches. Cette odeur est un des détails qui m'ont poussée à fuir plus tôt que prévu (quittant prématurément les tagliatelles carbo de Benjamin T.T), l'autre étant la présence de vodka au cannabis (ou chose approchante). Je crois que je ne comprendrai jamais plus ce genre d'amusement, je dois avoir acquis le plugin "déteste l'alcool et le shit"... Vais peut-être devoir nettoyer mon disque dur sous peu, moi, je crois que j'ai des données inutiles en train de saturer ma RAM (et la ROM, j'vous en parle pas, le pire c'est que celle-là je n'y ai pas accès >.<). Bref... c'était quand même très sympa et j'ai pris beaucoup de plaisir à discuter avec mes camarades de classe^^

A part ça, belle découverte avec le premier The Crow, j'enchaîne le deuxième ce week-end. Mon animé du moment c'est Elfen Lied que je voulais voir depuis longtemps, j'aime beaucoup, le manga du moment est toujours Priest que j'ADORE et que je savoure. Au niveau livre, je relis Lestat d'Anne Rice en parallèle avec le premier volume de La Dimension Fantastique, un recueil de nouvelles fantastiques avec du plutôt bon et du franchement nul.

Musique du moment : l'opening d'Elfen Lied et Du riechst so gut de Rammstein.

*part en chantant à tue-tête*

vendredi 31 octobre 2008

Paris s'éveille...

... ou pas.

Voilà, de retour au fin fond de ma campagne et pas mécontente de quitter la capitale. J'aurais pu passer un bon séjour, mais ça n'a pas franchement été le cas. Même pas pu aller à la fnac ni dans une quelconque librairie parisienne, vous rendez-vous compte de l'horreur ? Résultat, pas fait le plein de livres ni de manga ou de DVD comme j'en avais l'intention. Au final, c'est pas si grave, ça fait plus d'argent à garder en économies... mais j'ai quand même pas mal de regrets. Les gens changent, je crois, et Shinzô aussi, elle a changé. On ne voit plus les choses du même oeil.

Curieusement, Paris, c'est beau. Sauf la Tour Eiffel... je crois être une des seules à trouver ce tas de ferraille très laid, mais qu'importe. J'aime toujours cette ville malgré moi, j'adore déambuler sans but dans les petites rues de Châtelet ou du côté du Père-Lachaise... mais le mieux c'est évidemment Montmartre, les Abbesses, où je n'ai pas pu retourner, à mon grand regret. Je n'ai fait qu'aller au Père-Lachaise pour la troisième fois, manger dans un restaurant japonais, chercher Bulle à sa fac et prendre le train. Bondé, le train.

Ce fut une journée agréable mais... je ne sais pas. Peut-être la froideur de Shinzô, l'impression de ne pas avoir fait tout ce que j'aurais voulu, l'absence de jus de litchi au restaurant... quelque chose n'était pas aussi bien qu'avant. Heureusement, il y a eu les deux jours avec Julie, qui se sont très bien passés... Malgré la froideur des grands-parents. Tant pis, j'étais contente quand même de voir les trois demoiselles^^

A part ça, les bouteilles d'eau de 50cL coûtent 2€ à Paris-Saint-Lazare.

dimanche 12 octobre 2008

De retour de la civilisation

Votre hôte est de retour de son très court séjour à la civilisation (la ville, Toulouse en somme, quoique Bordeaux aurait pu faire l'affaire). A peine plus de 24h en terre toulousaine mais ma fois ce fut riche en émotions.

La rencontre avec Blewark. tout d'abord, fort amusante entre les multiples accessoires de la faisselle et les éphèbes en cage (je n'aurais jamais cru rire autant dans une église...), mouvementée aussi... j'avoue avec bonheur être enfin capable de me repérer dans Toulouse, ceci dit, après avoir fait trois ou quatre fois le tour du centre, ça me paraît normal. Le résultat étant que mes pieds ne sont plus des pieds mais des amas de chair sanguinolente (les Doc martens ne sont pas les chaussures idéales pour la marche), et j'exagère à peine. Un peu, quand même.

Et puis après, mon père (ce héros... ce dandy, aussi...) qui prouve combien 'Christa a raison en me traitant d'enfant de mafieux (il imite très bien les mafiosos de la Cosa Nostra qu'on voit dans les films...)... combien il est fou, aussi, mais ça... Nous avons dîné dans un restaurant libanais très agréable avec son ami Yves, dit Yvor, tandis que mon père se surnomme Brunochka (... comment ? vous ne connaissez pas les frères Bogdanov et ne comprenez pas cette blague vaseuse ? Diantre, alors allez voir ici). Bref, j'aime Toulouse, sauf ses trompettistes et ses messieurs fort peu galants (dire bonjour à une demoiselle, c'est bien, le dire sur le ton avec lequel on la traiterait de salope, ça l'est beaucoup moins...)

Tout ça pour dire, j'ai passé un très bon week-end, mais je suis malade et je m'en vais agoniser devant la télé. Donc, rejoice, parce que ce soir si j'ai récupéré, vous aurez probablement des critiques de films !

vendredi 10 octobre 2008

Tralala

Pour une fois, l'humeur est bonne. Excellente, même, malgré le fait que dans quelques minutes je vais devoir décrocher mon téléphone pour poursuivre mes oeuvres psychologiques. Ce qui, en soi, n'est pas une si mauvaise nouvelle ; juste fatiguant. Et en ce moment de la fatigue supplémentaire, j'en ai pas besoin (que celui qui me pique de l'énergie depuis des jours se dénonce, sacrebleu !)

A part ça, ce week-end, pas mal de boulot et je descends sur Toulouse voir Blewark., aussi il n'y aura pas d'article supplémentaire (ou alors pas de critique de films qui sont les textes les plus conséquents que je puisse pondre). Je suis sûre que vous êtes tristes (dites-le que vous êtres tristes et que ça va vous manquer ;_;)

Bref, pourquoi cette journée fut une BONNE journée :
- Parce que je n'ai pas eu ces foutus vertiges qui me poursuivent depuis une semaine
- Parce que malgré le bruyant TP de physique je n'ai pas eu de migraine
- Parce que le TP de biolo était sympathique
- Parce que j'ai (presque) fini mon dm de maths qui était somme toute très facile - une fois qu'on a eu le cours...
- Parce que je commence à quitter mon statut d'alien mal intégrée, pour citer 'Christa*
- Parce que j'ai bien avancé dans le livre que je lis
- Parce que j'ai pu pas mal écrire
- Parce que... c'est le... week-end °.° et que je vais à la civilisation °.°

*part en sautillant allègrement*

mardi 7 octobre 2008

Diantre

Diantre. C'est le mot.

Voir chaque jour des gens mal dans leur peau, des dépressifs, des adolescents en crise, des futurs suicidaires et des candidats au suivi psychiatrique commence à être habituel. Dans ce monde, ça ne m'étonne que très moyennement... Et puis certaines personnes ont de très bonnes raisons d'aller mal. Qu'on soit clairs, je ne blâmerai jamais personne d'être mal dans sa peau pour quelque raison que ce soit, et même s'il n'y a aucune cause à ça.

Ce qui m'ennuie, c'est le fait lui-même. J'aimerais en connaître la cause. Pourquoi tellement de personnes qui n'ont vraiment rien à se reprocher sont-elles si ... mal ? Est-ce à cause de toute cette propaganda télévisuelle qui incite tout un chacun à se croire inférieur face aux images si radieuses de gens beaux, intelligents, richissimes et tout le tintouin ? Est-ce parce que le monde autour va mal et qu'il est de coutume d'imiter le monde ? Ou encore parce qu'à force de condamner l'orgueil et de lui préférer la modestie on finit par étouffer l'amour-propre ?

Diantre, encore, pour le nombre exceptionnellement peu élevé de bon psychologues/psychothérapeutes/psychanalystes/psychiatres et le prix exorbitant des consultations. Diantre à nouveau pour tous ceux qui refusent de traiter la dépression nerveuse comme étant un vrai désordre mental, diantre pour les listes incroyables de médicaments délivrés à des gens qui n'ont besoin que d'un peu d'attention. Ce n'est pas le bref sourire d'un pharmacien qui changera les choses, ni encore une discussion ô combien passionnante avec une gélule de Prozac, vous savez...

Le monde va mal, oui. Les gens aussi. Surtout les adolescents, fondamentalement c'est normal, c'est la "crise d'adolescence". On est mal dans sa peau, on se sent laid, con et sans intérêt. Par voie de conséquence, on méprise tout ce qui est beau, et tout ce qui est moche, tout ce qui est, parce que c'est. On se venge sur plus faible que soi, on maudit plus fort que soi, sans cesse, et les séries télévisées, le système éducatif et toutes ces sortes de choses ne font qu'accentuer ce côté malsain des relations humaines à l'âge adolescent.

Exemple nombriliste, on me taxe souvent de dépression sataniste ou, à certaines occasions, on m'assure que je suis mal dans ma peau. Or, je suis une des rares personnes de ma connaissance à me trouver jolie malgré mes kilos en trop (qui sont de vrais kilos en trop, pas du genre "je fais 65 kilos toute mouillée alors que tel mannequin en fait 63 T.T")... Pourquoi toujours essayer de se projeter sur les autres, sincèrement ? C'est vrai, c'est difficile de s'analyser soi-même, d'essayer l'introspection comme on essayerait le parachutisme. Mais croyez-moi, c'est plus efficace que d'aller insulter le voisin d'en face.

Je suis peut-être un peu hippie, mais si le monde pouvait être un peu plus porté sur l'amour et surtout le respect de son prochain, la curiosité envers la différence plutôt que sur la haine, le mépris et la peur de l'inconnu, beaucoup de choses se porteraient bien mieux.

Y a qu'à, faut qu'on. Oui, je sais, ce ne sont que des mots... Mais plus il y en aura pour le dire, plus ces mots auront de chance de devenir des réalités.


From Hell


From Hell

Avec : Johnny Depp (Frederic Abberline), Heather Graham (Mary Kelly), Ian Holme (Sir William)

From Hell
(littéralement : de l'enfer) est un film adapté d'une bande-dessinée traitant l'identité et les motivations de Jack l'Eventreur, le célèbre tueur de Whitechapel. Cet assassin sanguinaire a en 1888 tué de manière relativement atroce quatre femmes (minimum) dans ce quartier mal famé de Londres. Il fascine aujourd'hui encore par son identité qui n'a toujours pas été découverte malgré l'acharnement des ripperologues (spécialistes de Jack l'Eventreur). Bien des théories ont été émises, celle de From Hell n'est pas la plus crédible (mais ne sera pas dévoilée pour éviter les spoilers.)

Dans le Londres de 1888 plongé dans la Révolution Industrielle, les crimes de Jack l'Eventreur font des ravages parmi l'opinion publique, notamment à cause de l'antisémitisme latent que le tueur s'amuse à renforcer en écrivant un message agressif à l'adresse des juifs. C'est à ce moment qu'intervient l'inspecteur Abberline, un opiomane (entre autres) qui peut grâce à ses drogues avoir des sortes de visions sur les crimes qui se produiront. Les assassinats se font tous dans le même cercle de prostituées qu'Abberline va s'acharner à aider, tombant peu à peu sous le charme de la jolie Mary Kelly, une irlandaise.

Le film en lui-même présente une théorie sur Jack l'Eventreur qui n'est pas des plus crédibles, aussi le scénario tangue-t-il sans cesse sur la corde du réalisme. Certaines données manquent de cohérence, le langage des prostituées par exemple ; cependant l'univers d'un Londres industrialisé mais cruellement pauvre est très bien rendu. De même l'ambiance qui règne tout au long du film est-elle agréable et prenante, le tout servi par des images d'une grande beauté esthétique - et la présence de Johnny Depp qui est le plus merveilleux des acteurs, mais je m'égare.

Cependant, si le film possède d'indéniables qualités esthétiques (même au niveau du son, de la mise en scène, des éclairages et des décors) il dépouille la BD originelle de tout ce qui faisait son charme. Les desseins mystiques du tueur sont réduits à de vagues allusions incompréhensibles sans l'histoire de base, le tout étant réduit à une simple enquête policière destinée à trouver le meurtrier. La bande dessinée présente une analyse très complète de la psychologie du tueur, de ses motivations, s'appuie sur des bases historiques fouillées et présente bien des messages concernant la Révolution qui n'a pas eu lieu en Angleterre de manière aussi sanglante qu'en France, ainsi qu'un certain féminisme.

Bref, From Hell est un bon film mais aurait sans doute pu gagner en qualité s'il avait plus collé à la bande dessinée originale. A voir tout de même, pour sa beauté et son atmosphère inoubliable.

Et un, deux, trois /o/

Si je vous disais que la vie est dure, injuste, cruelle, etc. je ne vous apprendrais rien.

Donc je vais vous apprendre qu'elle sait aussi être merveilleusement merveilleuse.

Bon, avec peut-être un chouïa d'exagération, mais je crois que pour une fois mon début d'année n'est pas (trop) raté... (spécialiste des débuts d'année foireux). Par conséquent, comme je suis vraiment de bonne humeur, ce soir devraient vous arriver une critique du film From Hell et peut-être d'un livre, et tant qu'à faire un récit de voyage.

J'adore les voyages, mais la réciproque est rarement vraie. Entre les fois où je me perds lamentablement, celles où ce sont les valises, l'avion qui a du retard, ou encore Ma Débilité trouvant le moyen d'aller aux urgences dans un pays où les infrastructures tendent à être en mauvais état... Mais au final, ça fait de beaux souvenirs et surtout de jolies photos. D'ailleurs, l'opération suivante s'intitule : "trouver comment diantre je suis censée me débrouiller pour mettre un album photo sur ce blog". Je vais trouver, hein. Normalement. Peut-être. Avec un peu de chance.

A part ça, demain, j'ai une réunion ultra importante. Et je ne peux pas y aller. Et ça m'ennuie.
Profondément.
*sigh*

See ya !

lundi 6 octobre 2008

The Lion in Winter



THE LION IN WINTER
Avec : Glenn Close (Aliénor d'Aquitaine), Patrick Stewart (Henri II Plantagenêt), Julia Vysotskaia (Alais), Jonathan Rhys Meyers (Philippe de France), Andrew Howard (Richard), John Light (Geoffroy) et Rafe Spall (Jean)

En voyant la jaquette du DVD, on s'attend au pire. On se demande si l'on est tombé sur une énième pseudo-fresque médiévale pleine d'anachronismes, de belles princesses et de chevaliers, le tout à la sauce américaine pleine de musiques d'ambiance horripilantes et de sourire colgate total. Pas du tout.

The Lion in Winter est l'interprétation cinématographique d'une pièce de théâtre du même nom. On ressent fort bien ce côté théâtral dans le jeu d'entrées et de sorties des personnages et dans les façons des acteurs, beaucoup plus "grandiloquentes" et artificielles que dans une fiction ordinaire.

Loin des épopées et des romans de geste, The Lion préfère l'aspect psychologique des personnages. Ce film met en scène Henri II d'Angleterre en 1183, l'année de fin de son règne. Lors d'une cour de Noël, il doit désigner son successeur parmi ses trois fils : Richard (le futur Coeur de Lion), Geoffroy et celui qui sera Jean Sans Terre. Il convoque auprès de lui son épouse Aliénor d'Aquitaine, emprisonnée depuis dix années à Salisbury pour avoir tenté de le renverser.
Tout le film présente les intrigues d'Aliénor, les alliances et les complots visant à obtenir le trône, le tout sous l'oeil goguenard de Philippe, roi de France, magnifiquement interprété par ailleurs, qui prend part aux complots dans le but de récupérer toute l'Angleterre.

La propension des personnages à se détruire entre eux (notamment le flamboyant trio Aliénor-Henri-Alais) est remarquable et c'est un jeu de manipulation et de haine - parfois d'amour ! - qui s'engage. Les relations sont d'un glauque et d'un bizarre poussés à l'extrême, l'inceste est suggéré, l'homosexualité est latente jusqu'à un certain point. Le jeu des regards, des expressions et des gestes est bien celui que l'on voit dans les pièces de théâtre, aussi puissant et évocateur.

Quels mots cependant décriraient assez bien le jeu splendide de Glenn Close et Patrick Stewart qui sont merveilleusement accordés - pour mieux se déchirer ? Ils campent des personnages très attachants, le roi sardonique et impitoyable contre la reine manipulatrice mais au fond si fragile et avide de liberté. Les trois fils et Alais, la maîtresse du roi, ne sont pas en reste : Jean sait fort bien paraître idiot sans l'être, juste un peu trop affectueux, imulsif et honorable ; Geoffroy manipule tout le monde avec brio, fâché d'être le frère oublié ; enfin Richard est l'homme de guerre par excellence, froid et puissant, mais cachant de bien curieux secrets.

Malgré tous ces points forts, le film a à souffrir de quelques longueurs et d'anachronismes frappants. Tout d'abord, j'ai des doutes quant à l'existence de la fête de Noël à cette époque - ou du moins n'enroulait-on pas de guirlandes autour des rampes, à moins qu'on m'ait menti. De plus, quelques menus détails gâtent la crédibilité du film : des saltimbanques en pourpre, couleur réservée aux nobles ; des robes toujours parfaitement propres ; pas de véritable vieillissement des personnages en dix années ; des images sans grande qualité esthétique - loin d'être laides, mais sans âme - et d'autres légers soucis empêchent The Lion in Winter d'être un excellent film. Je ne le qualifierai que de très bon film tout à fait digne d'être vu que je recommande aux amateurs de théâtre et de relations très tourmentées.

A la Croisée des Mondes



A LA CROISEE DES MONDES
La Boussole d'Or

Avec : Nicole Kidman (Marisa Coulter), Daniel Craig (Lord Asriel), Dakota Blue Richards (Lyra), Eva Green (Serafina Pekkala).

Mein herr gott.
A la croisée des mondes est une trilogie de fantasy créée par Pullman dans les années 90. Si le livre est dit pour les enfants, je crois cependant qu'un adulte en saisira mille fois mieux les petites subtilités. En fait, c'est une critique du dogmatisme religieux et de l'extrêmisme, très complexe, servie par des personnages ambigus et attachants. Autant dire qu'étant une grande amatrice de ce roman, j'étais à la fois follement heureuse de le voir au cinéma avec mon actrice favorite (Eva Green) et en même temps très anxieuse de savoir ce que ça allait donner.

En sortant, j'ai eu furieusement envie de me pendre.

Le film n'est pas mauvais en lui-même et respecte assez le roman... sauf sur le physique des personnages : Serafina est blonde (mais si c'est Eva Green qui joue, je m'en fous ^___^), Marisa Coulter est brune, Lyra a les yeux bleus, Lee Scoresby est plus jeune que ça, etc.

Le réalisateur a manqué de temps pour faire son film et ça se sent. Les acteurs sont stressés et Nicole Kidman joue fort mal... pourtant, c'est Kidman ! La seule à tenir la route est la petite Dakota Blue Richards qui, avec son allure d'enfant espiègle, reste à peu près dans le rôle de Lyra. Le doublage est exécrable... c'est même cataclysmique ! Je déteste les films en VF, et je viens d'être confortée dans mon opinion.

Le plus grand reproche que je ferai à ce film est qu'il dénature totalement le message contenu dans l'oeuvre de Pullman. En effet, celui-ci critique comme je l'ai déjà dit le dogmatisme religieux, l'extrémisme, l'obscurantisme et autres... tout cela est traité dans le film sans aucun sérieux, sans aucune réelle implication et ne semble qu'une toile de fond pour une aventure digne du plus piètre roman adolescent qui soit. On est loin de la magie obscure mais pleine de messages qui trône dans Les Royaumes du Nord. A la limite, c'est tellement mal traité qu'on pourrait y voir un certain racisme !

Pullman déclare avoir apprécié le script, malheureusement le résultat final pue l'hollywoodianisme sans charme. Les scènes de batailles sont terriblement mal tournées, on n'a guère le temps de comprendre ce qu'il se passe car les prises de vue s'enchaînent rapidement et sans aucune cohérence (à croire qu'ils ne savent pas faire un storyboard...) ; le film ne bénéficie d'aucune singularité esthétique que l'on aurait pu attendre d'une adaptation d'un tel livre.

Ensuite, je trouve ridicule d'avoir mis en tête d'affiche les noms de deux acteurs qui n'apparaissent quasiment pas dans le film (Eva Green et Sam Elliott). Zut, quoi, ils ne tiennent absolument pas des rôles primordiaux... c'est même plutôt secondaire (et croyez bien que c'est à mon grand regret car j'aime beaucoup Sam Elliott... quant à Eva j'ai déjà donné mon opinion à son sujet). Je pense que les noms de Nicole Kidman, Daniel Craig et Dakota Blue Richards auraient amplement suffi.

J'arrête de m'acharner sur les acteurs. Eva, Sam et Dakota sont vraiment bons dans leurs rôles respectifs, Nicole craint et Daniel, presque absent, donne à son personnage des airs d'aventurier et d'Indiana Jones qui n'ont rien à voir avec Lord Asriel...

Ma dernière grosse critique sera sur le titre, La Boussole d'Or. Ce titre... est vraiment mauvais. Il sonne mal et n'a rien à voir avec le contenu du film. De plus, l'aléthiomètre n'est pas une boussole ou alors une boussole de la vérité, mais quel besoin d'utiliser une telle périphrase ? Garder "Les Royaumes du Nord" en titre aurait été bien mieux.

Bref, j'ai été très déçue et ne recommande ce film qu'aux moins de douze ans et aux amateurs d'effets spéciaux sur lequels toute la production repose.

Cabaret


Cabaret




Incontestablement un grand classique du cinéma...

Avec Liza Minelli (Sally), Michael York et Helmut Griem.


Berlin, 1931.
Sally Bowles est chanteuse dans un cabaret, le Kit Kat Club. Il s'agit de son histoire croisée avec celle d'un jeune homme londonien, Brian ; de leur amour et de leurs peines. Ce film présente plusieurs destins en parallèle : un jeune homme en quête de son identité prêt à jouer le gigolo pour parvenir à ses fins, une riche héritière juive, un baron allemand très porté sur la politique, sans oublier le Maître de Cérémonie.

On pourrait penser que sans contexte historique, Cabaret ne serait qu'une histoire d'amour comme on en voit tant : c'est tout à fait faux. Certes, le fait que ce récit se déroule dans un Berlin en proie à la montée du nazisme ajoute quelque chose à l'intrigue et la rend vivante, magnifique même ; toutefois le film et sa beauté esthétique se suffisent à eux-mêmes, dans mon humble opinion.

La grande force de Cabaret vient du fait que c'est un film extrêmement violent, frappant, qui ne peut laisser indifférent ; mais tout est à peine suggéré, de simples images suffisent à exprimer des milliers de sentiments. On est dans le non-dit et l'implicite, il n'y a aucune scène de gore, de sexe ou de violence (à part le passage à tabac d'un habitué du cabaret, et encore tourné avec tant de délicatesse que cela se confond avec un des numéros présentés) et pourtant on en ressort comme d'une douche froide, pantois sur son siège.

Cabaret, c'est aussi une critique du nazisme et de l'antisémitisme (notamment dans une chanson du Maître de Cérémonie dans laquelle il se pavane avec une guenon en tutu et en disant "if they could see her through my eyes, they would understand", s'ils pouvaient la voir avec mes yeux ils comprendraient, et termine par "she wouldn't look like a Jew at all", elle ne paraîtrait pas juive du tout). Le héros est opposé aux nazis, qui sont présents dans beaucoup de scènes, par exemple une dans une taverne de campagne où un jeune homme blond aux yeux bleus commence à chanter "Tomorrow belongs to me" (demain m'appartient). Là, la caméra descend et on aperçoit un brassard avec une croix gammée.

Tout est dans la puissance évocatrice et la violence qui est aussi exprimée par les chorégraphies. L'histoire est ponctuée de shows au cabaret, représentatifs du récit lui-même, comme dans une merveilleuse mise en abyme. Les chants de Cabaret sont devenus des grands classiques : "Mein Herr", "Money makes the world go around", "Maybe this time". Il est à regretter cependant que dans la version dvd, il n'y ait pas de sous-titre pour les chansons, qui restent très compréhensible pour quelqu'un avec une bonne oreille (j'imagine qu'en vf il doit y en avoir).

On peut aussi noter la profondeur des personnages, leurs dilemmes intérieurs très complexes et l'ambiguïté de leurs relations (je pense ici au trio formé par Sally, Brian et Max : amour ? haine ? répulsion ? envie réprimée ? attrait de la fortune ? on ne sait ce qu'éprouve aucun des personnages et ce mystère, combiné à des scènes un peu suggestives, sème le doute chez le spectateur). Chaque personnage a son histoire ancrée dans le contexte, son drame personnel et son propre caractère. L'amour est ici loin d'être sublimé sans être pour autant traîné dans la boue, il est montré avec une grande vérité et c'est encore une force de Cabaret.

Mention spéciale pour le Maître de Cérémonie, qui ne parle jamais (il ne fait que chanter) mais qui, en quelques gestes et mimiques, parvient à ponctuer toute l'histoire et à faire chavirer une situation et une pensée en un instant. On pense que tout va bien, il lui suffit de faire un signe à Sally pour que le spectateur comprenne que non, ce n'est qu'une illusion. Peut-on dire que ce film traite de l'illusion qu'est cette "divine décadence" prônée par les personnages, tout autant que de l'illusion nazie ? Il s'agit peut-être d'une extrapolation mais outre sa beauté, sa profondeur et son rythme endiablé, ce film a une forte valeur morale qui saura plaire.

Mon avis personnel est que Cabaret est un bijou, une pure merveille du cinéma américain, son âge d'or. C'est définitivement un des meilleurs films que j'aie jamais vu, si ce n'est le meilleur. La scène finale choque et laisse le spectateur livré à lui-même et à ses conjectures, le jeu des acteurs et notamment de l'éblouissante Liza Minelli est épatant, le film n'a pas vieilli d'un pouce.
Et puis, Weimar est une époque extrêmement intéressante et traitée avec une justesse touchante.

J'en suis restée conne sur mon fauteuil pendant trois bonnes minutes.

A vos cuillères, prêts, partez...

Un blog.

Mais si, vous savez, ce genre de chose parfaitement inutile qui sert à raconter sa (piètre) existence à des gens qui s'en tamponnent le coquillard à un cheval près. Un blog, quoi.

En général, c'est un truc de geek. Ou de nombriliste. Manque de pot, je suis une geek nombriliste. Bon, une demi-geek, je ne parle pas (encore) en langage binaire ou autre barbarie (ceci dit il m'arrive d'ouvrir ma balise avant de parler, exemple : [Ruth][/Ruth] (et en html aussi, mais ça ne s'affiche pas !))


Tout cela mis à part, ne vous attendez pas à des discussions éminemment philosophiques, tout simplement parce que la philosophie me colle des boutons. Cependant, critiques de films, manga, livres, nouvelles musiques à découvrir et autres... ça, oui.

Et sinon, vous saviez que Batman avec un bat-spray anti-requins ? Non ? Maintenant vous le savez. C'était mon sujet de spé physique du jour... (on me souffle que c'étaient les miroirs convergents et que Batman et l'égorgement de canard n'étaient que des digressions d'esprits malades. "On" est prié de se taire sous peine de finir noyé dans l'évier.)

Rejoice, j'ai fait quelque chose de constructif \o/